Comme
marketing rime souvent avec happening, le lancement de la Commission
Charbonneau en est tout un. La Commission d'enquête qui cherche à obtenir de
l'information sur l'octroi de la gestion des contrats publics dans l'industrie
de la construction a pris officiellement son envol mardi.
Habitué de
voir des conférences de presse pour ce type d'évènement, je dois vous avouer
que j'ai trouvé fort intéressante la stratégie de communication proposée par la
juge Charbonneau. Bien que je ne sois pas un grand fanatique de politique, l'envoi
de DVD aux différents médias, qui couvre l'actualité politique, comprenait une
vidéo dans laquelle on pouvait y apercevoir la juge Charbonneau. Celle-ci, fort
sympathique au cours de ce visionnement, nous présentait le mandat de sa
nomination, ainsi que le nom des personnes qui formeront son équipe pendant ce
processus.
De plus, la
mise en place d'un site Internet et l'ajout de cette même vidéo à celui-ci
offrent la possibilité au public de communiquer avec des responsables de la
Commission d'enquête. L'objectif visé est de recueillir le plus d'informations
possible auprès de l'ensemble de la population, et ce, de façon anonyme. Ces
derniers peuvent partager des informations par courriel ou par une ligne
téléphonique sans frais que l'on peut apercevoir dans le coin droit du site. Un
choix logique pour la juge Charbonneau d'utiliser les technologies de
l'information (TIC) pour passer son message. À l'aide de cet outil, elle
cherche à se rapprocher du public. Après tout, c'est celui-ci qui finance en
grande partie cette Commission d'enquête et qui en fait la demande en 2009.
Je sais que
cette stratégie a soulevé bien des émois auprès de la presse au Québec. Par
contre les méthodes déployées pour la Commission Charbonneau ne sont pas
nouvelles en soi. Toutefois, elles sont très audacieuses, contenues des
circonstances dans laquelle se situe actuellement le Québec. Pour certains,
elle cache quelque chose. Peut-être ? Beaucoup d'individus prétendent que des
élections se préparent dans l'air. À cet effet, plusieurs croient que la juge
Charbonneau peut avoir privilégié ce véhicule afin de ne pas nuire à l'image du
Parti libéral du Québec. Pas fou ! De mon côté, j'ose espérer que ce n'est pas
le cas. Je préfère assister à un nouveau mouvement technologique en matière de
diffusion d'informations qui ne critique pas l'éthique politique pour
simplement justifier un rapport qui se résultera par un échec.
Il n'en
demeure pas moins que l'on peut sous-entendre que l'objectif secondaire
derrière cette stratégie de communication est d'augmenter le contenu web des
médias généralistes. Grâce aux articles émis par les journalistes, le partage
du contenu via les médias sociaux atteindra les cibles souhaitées. Ainsi, cela
suscitera une plus grande couverture, un intérêt marqué pour la cause et
améliorera considérablement les chances de recueillir l'information recherchée
auprès de la population ayant été témoin de pratiques plus ou moins honnêtes
dans leur milieu respectif en matière de construction. Il est fort à parier que
la région de la Côte-Nord ne sera certainement pas épargnée. Elle sera surement
scrutée à la loupe en raison des nombreux projets présents.
Cependant,
j'ai tout de même un bémol à l'égard de la stratégie que nous a présenté la
juge France Charbonneau. Comment se fait-il qu'on ait déboursé des frais dans
l'achat et l'envoi de DVD ? Pourquoi ne pas voir attacher un simple lien
Internet à un courriel ? Si l'on utilise les technologies de l'information
aussi bien, le faire à 100%. Une initiative intéressante, mais qui ne peut pas
plaire à tout le monde.
@+
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