Il y a de ces
journées où on se rend compte qu'après s'être levé, pris une bonne douche et bu
son café comme tous les matins, à quel point l'Internet envahit notre
quotidien. Ceci dit, il suffit de ne pas avoir jeté un coup d'oeil dans
sa boite de courriels pendant une seule journée, pour s'apercevoir qu'une
centaine de pourriels ont fait une petite halte par chez vous. Ces messages qui
regroupent des "like", des "tweets", des "pins",
des "shares", des "+1", des commentaires, des vidéos et
j'en passe, sont le résultat de l'omniprésence des réseaux sociaux, mais
surtout de l'utilisation des différents médias dans notre société et son impact
à bien des égards. Je me permets une petite montée de lait ce matin sur cette
ère technologique que j'aime beaucoup, mais qui a parfois ses effets pervers et
qui irritent particulièrement ma personne aujourd'hui.
Que doit-on penser des étudiants? Ils s'opposent et manifestent haut et fort leur mécontentement face à la hausse des frais de scolarité. Pourtant, la majorité d'entre eux possèdent des iPhones et des Blackberry pour texter avec leurs amis ou pour jouer à Angry Birds lors des temps morts entre deux cours. Il me semble que demander 300$ par année n'est pas si difficile à offrir compte tenu des sommes déboursées pour ces appareils. Disons que 1200$ annuellement pour un téléphone intelligent qui sera désuet dans trois ans. Est-ce vraiment ça l'avenir du Québec?
De plus, il y
a les personnes qui se prétendent des experts des réseaux sociaux parce qu'ils
ont des comptes Twitter et Facebook. Pour qui vous prenez-vous?
Les "Michelle Blanc" de ce monde ça ne court pas les rues. Ce n'est
pas parce qu'on a une présence sur les réseaux sociaux que l'on devient des
professionnels en la matière automatiquement. C'est un peu comme le
gouvernement qui tente de diminuer la fréquentation des particuliers au Casino.
C'est bien beau des annonces contre le jeu, encore faut-il être conciliant dans
son message. En fin de compte, laquelle des deux parties est le plus
profitable?
C'est sans
compter l'envoi de plusieurs abonnés Facebook à se joindre à
la secte des jeux comme Farmville et Castleville.
Je veux bien respecter les amateurs de ces jeux bidon qui permettent de meubler
les fins de soirées de ceux-ci lorsqu'il n'y a pas de partie du Tricolore à
la télévision. Cependant, je préfère passer "Go" et récolter 200
dollars en bonne compagnie sur une planche en carton au lieu de ramasser des
points en nourrissant des poules virtuelles ayant comme meilleur ami un cheval
dans un concept qui étrangement me rappelle les célèbres petits jeux japonais Tamagotchi. Excusez-moi!
C'est bien beau tout ça, mais j'ai quand même une vie.
D'un autre côté,
ces envois proviennent d'amis qui composent votre communauté virtuelle et qui
sont des connaissances de près ou de loin avec lesquelles vos rapports sociaux
ne sont plus ce qu'ils étaient. C'est à se demander si ces personnes
veulent bel et bien avoir un contact avec vous ou sont de fiers disciples
engagés par ce mouvement. À bien y penser vaut mieux ne pas trop se poser de
questions et envoyer des membres d'Anonymous à leur trousse.
Par ailleurs,
la surutilisation du mot "épicurien" par bien des abonnés de la plateforme
web Twitter me laisse perplexe. Je devrais plutôt dire
"épicurienne", car la plupart du temps ce sont des femmes qui utilisent
ce terme. Aimez le bon vin et la bonne bouffe est une chose. Par contre, cela
peut rendre certains fidèles hésitant à l'idée de vous suivre. Ces propos
pourraient laisser sous-entendre à d'autres abonnés que vous souffrez
d'alcoolisme et d'obésité. Un dossier à suivre.
En plus, il existe bien des blogueurs qui croient savoir tout connaitre et qui font des erreurs de français. Un peu de modestie s'il vous plait. Ce n'est pas une présence sur Internet qui fera d'eux de plus grands littéraires. Pas besoin d'être un professeur de français pour savoir écrire. Pensez à vos lecteurs. On est loin de la dictée de deuxième année où l'autocollant d'une étoile dorée ornait un résultat digne de mention. Ayez au moins la décence de les corriger si certains d'entre eux vous en font part. Je ne suis pas parfait, mais je suis conscient que l'impact d'une orthographe inadéquate pourrait remettre en question ma crédibilité. À méditer.
En terminant,
il ne faut surtout pas oublier le couple suédois, mordu de technologie, qui
avait baptisé son enfant Google, il y a quelques années. Je serais
curieux de savoir si ces derniers ont récidivé avec un nouvel enfant. Si c'est
le cas, ce ne serait certainement pas surprenant que le couple ait eu l'audace
de l'appeler avec un nom comme Apple, Bing ou eBay?
@+
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